-if you'd rather read a book, you're also welcome at Discipline in Disorder-




Sunday 28 November 2010

In a lonely place

















«Bogart et moi avions en commun une longue expérience, mais il doit y avoir eu autre chose. Nous avons tous deux épousé des femmes plus jeunes que nous, lui Bacall, moi Grahame, proches par l’âge. Toutes deux étaient des actrices de talent, s’inquiétant des mêmes problèmes de rides, les rides de leur vingt ans. Toutes deux étaient volages, mais Gloria bien plus agressivement. Chacune avait son propre style, mais celui de Bacall était plus élégant, et elle était plus intelligente. Grahame avait plus de talent pour les intrigues, mais à un niveau plus bas.
Nous avons eu une autre expérience commune, peut-être plus destructrice : la gnôle. Et de même que Betty était sur tous les plans plus élégante que Gloria, Bogie était plus élégant que moi, surtout pour ce qui concerne la gnôle. Parfois, quand je ne voulais pas boire (surtout durant les tournages, ou pendant la préparation des tournages), nos rapports se modifiaient. A certains égards, ils devenaient plus profonds, et à d’autres plus formels. C’est l’état d’abstinence qui me fait parler de Bogie en ce moment, ce 11 décembre à quatre heure trente du matin, au bar du dixième étage de l’Hôpital Roosevelt, sur la 59ème rue, à New York. »

Nicholas Ray, Journal 11/12/1977, in Action, Yellow Now, 1991

pix: Nicholas Ray dirigeant Gloria Grahame et Humphrey Bogart en 1950 sur le set de In a lonely place (le Violent).

Monday 1 November 2010

Pauline à la page






Pauline Kael vient enfin d'être traduite en français. Pornochio s'attaque à l'Europe tandis que je pars pour les Etats-Unis. À suivre donc...

The Critic, Mel Brooks, 1963