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Wednesday 24 February 2010

God Told me to, Larry Cohen, 1976, USA.


On l
e sait d'avance, ils vont etre nombreux sur ce blog mais ne cherchons pas plus loin de loser magnifique a defendre. Ceci dit, je ne suis pas sur que Larry Cohen fut de ceux qui se considerent comme tel, cachant derriere leur position d'artiste maudit guere plus qu'une emmerdante self-indulgence (parenthese : je cherchais l'autre jour une bonne traduction pour cette expression parfaite, self-indulgence. Niet. Au mieux, le defaut de se limiter a la facilite, l'absence de distance critique vis a vis de soi meme). Je me l'imagine plutot comme un malin faiseur, cousin de ses enemis de l'interieur, ces grand roublards du systeme hollywoodien, detournant comme ils le pouvaient les regles de la serie B pour la faire tendre vers la subversion (longue genealogie de Fuller a Corman, de Goulding a Ritchie etc...). On regrette cette epoque peut-etre, pleurant aujourd'hui que la subversion soit integree dans le systeme (souvent sous couvert de cinema independant). Decidemment, on n'en sort pas...
Je vais bien me garder de la verifier, cette image de Cohen me convient. Pour moi, Larry Cohen restera aussi le king du monstre en carton (quqnd on le voit), sans la gloire retro d'un Harryhausen et sans la facilite des CGI, encore inexistants. Faire le plus avec le moins, que ce soit pour un bebe mutant sanguinaire (It's Alive), un serpent volant/divinite azteque (Q the winged Serpent), un blob early 80's (The Stuff) ou, cela va de soi, Jesus (Alien ? Psychopathe ?).
Parce que voila, si Larry Cohen se detache d'autres bricoleurs, c'est surement avec cet incroyable God told me to, le film ou sa claire maitrise des idees et du rythme (ses films sont bien moins cons et bien mieux foutus qu'ils ne paraissent) passe la demultipliee. On ne peut pas trop devoiler le scenario et les retournements de God Told me to, ce serait en diminuer l'impact quasi-hallucinatoire (j'ai rarement passe autant de temps devant un film a me demander ce qui avait pu passer par la tete de ses createurs). En tout cas, ce portrait d'un disgruntled son of God par un juif new yorkais vous fait apprecier la possible liberte d'un cinema pourtant considere comme d'exploitation.Et alors rever d'une projection privee en compagnie de Mel Gisbson. Un Brulot bordelique et impayable, trouvable ici.


Un grand merci a Nathan Gregory Wilkins pour me l'avoir recommande, je ne desespere pas de le faire ecrire ici ou ailleurs celui-la...

2 comments:

  1. Illisible ! mais, perso, je m'en fous car je connais ce classique de Larry Cohen !

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  2. merci du compliment... ah ah... je vais essayer d'etre encore moins clair la prochaine fois comme "perso, tu t'en fous"...

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