Monday, 13 February 2012
La pensée est comme une lame de rasoir
L'artiste Daniel Pommereulle et l'écrivain-critique Alain Jouffroy dans "La Collectionneuse" d'Eric Rohmer, 1967.
« Si quelque chose distingue Daniel Pommereulle dans notre époque, c'est son refus d'exercer son art comme on tient boutique. Il est possible d'aller chercher du côté du dandysme les ressources de cette résistance, mais c'est pourtant quant à l'œuvre d'abord que s'adresse une telle fierté : ne rien faire plutôt que fabriquer, détruire plutôt que refaire, attendre plutôt que passer le temps — une politique de la terre brûlée, sans doute, mais aussi une éthique, une rage d'honneur (et non pas, surtout pas, d'honneurs) presque classique. »Jean-Christophe Bailly, 1998.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
Pommereulle cultivait l'art de la provocation, fabriquant des objets dont le but était de provoquer le regardeur à la redécouverte du sens caché des apparences : Objet hors saisie,objets de tentation...
ReplyDeleteEn "Objecteur",il participera activement à Mai 68, où il édite un tract "A la violence". Quelques mois auparavant, un projet d'exposition d'appareils de torture, baptisés Urgences, qui devait coïncider avec la publication de L'Abolition de l'art d'Alain Jouffroy, avait été annulé.