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Tuesday 23 March 2010

podium

Qui n'aime pas les listes thematiques de films? Nous, quand elles proposent les eternels meme pseudo-classiques. Nous, quand on y decouvre nada. Mais on a plutot bien aime la liste des "50 greatest sport movies" de Time Out. Alors on avouera une petite faiblesse pour le theme lui meme, ses bons sentiments (souvent) ou sa noire corruption (parfois), faiblesse, peut-etre, du celui qui fut nul en gym. Mais cette faiblesse est legitimee par les choix de la redaction : vrais classiques (Night And the City), perles oubliees (Heart Like a Wheel), inconnus au bataillon (North Dallas Forty, Any Given Sunday), bonne guimauve (Tin Cup, Hoosiers), docus remarquables (Gaea Girls, Hoop Dreams), et un numero un, Downhill Racer de Michael Ritchie, qui montre la vraie independance d'esprit du magazine (puisqu'on aurait aussi pu choisir celui la -ah ah).
On va s'y mettre aussi (aux listes). Une "viet vet" est en preparation, mais si vous avez des idees de theme, on se fera une joie de vous proposer quelques titres que d'autres auraient peut-etre neglige ou oublie.

18 comments:

  1. Comme par hasard, je regardais Bobby Deerfield cette nuit... Downhill Racer, je suis bien d'accord avec toi, grand grand film (et meilleur rôle haut la main du difficilement supportable Robert Redford), tendresse particulière pour The Longest Yard d'Aldrich, film trans genre puisque film de prison + sport movie (si on va plus loin Victory de Huston rajoute l'ingrédient film de guerre... mais à ce jeu là on va aussi en trouver un où il y a aussi des ninjas...)

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  2. Merci pour cette petite liste bien sympa.
    J'ai une question à vous soumettre, qui ne fait pas référence à un thème (si ce n'est peut etre le noir) mais plutot à un acteur. Je ne sais plus si c'est Pornocchio ou Xgatitox qui a dit sur le DinD litteraire qu'il "aurait aimé etre Bob Mitchum". Je me rends compte que je connais très mal le monsieur et sa filmographie étant impressionante, je ne sais pas quoi commencer.
    Merci de vos lumières.

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  3. Karine c'est dingue, j'ai revu Bobby Deerfield en dvd pas plus tard qu'avant-hier! Il faut faire un post co signé, un tel hasard mérite bien ça...

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  4. Juliankay, le quote était de gati mais en ce qui me concerne je te recommande bien sur de commencer par la Nuit du chasseur. Mais ne te prives pas de Persued (Raoul Walsh - le meilleur Walsh avec White heat, à mon sens), Lusty men (Nicholas Ray), ses deux Minnelli (Undercurrent et surtout Home from the hill), Out of the past (Tourneur), Macao (Sternberg), je n'ai plus aucun souvenir de ça commence à vera Cruz (mais bon, un bon Siegel fait toujours affaire), et j'ai une tendresse pour son remake cabotin et très très très tardif de The Big Sleep, c'est téléfilmé à mort mais je ne sais pas, avec le temps, ça a pris une patine.
    Par ailleurs, Karine, Persued (la Vallée de la peur, en français) est le western dont j'avais oublié le nom l'autre soir quand tu m'as parlé de Yellow Sky

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  5. Sur Bob Mitchum, j'ajouterai à l'impeccable liste de Pornochio (pour Bobby Deerfield quand tu veux)Cape Fear,Angel Face et la fille de Ryan

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  6. rien a redire sur le grand bob... surtout deux de mes films preferes, les deux Minelli, les deux faces de R M. Et sur la definition du cool a la Mitchum, on oublie souvent Yakuza de Pollack (old cool) et Thunder Road (jeune cool). Crossfire aussi, meme annee qu Out of the Past.
    Sinon Bobby Dearfield, evidemment manque a cette plutot bonne liste... Coup de tete aussi mais bon... Et peut etre un autre Ritchie, Semi Tough. quel incroyable degringolade que la carriere de Ritchie, un vrai Downhill Racer pour le coup (jusqu'a Golden Child-ouuuuuch)...
    L'eloge du cool de RM est un magnifique texte de David Hickey,qui a toujours tout juste...

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  7. pour de plutot bonnes "movie list" en tout genres : http://www.theauteurs.com/lists
    interessant site d'ailleurs...

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  8. Je n'ai pas vu la liste de Time Out, mais est-ce qu'on y trouve Deux filles au tapis (...all the marbles) d'Aldrich justement sur le catch féminin (un sport injustement dédaigné par le cinéma sauf dans le x américain qui en a récemment fait une spécialité de niche)

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  9. Merci à tous les 3 pour vos conseils avisés sur BOB.
    Je m'y mets tout de suite.

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  10. non pas d'Aldritch mais pas mal d'autres trucs, ca vaut le coup... clic sur le titre (en gris fonce dans le texte) ca t'y menera direct... qd meme, downhill racer en numero un, c'est la classe... Et puis il y a les absences qu'il faut (pas de Chariots of Fire, The Champ etc... )

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  11. Sur vos précieux conseils, je me suis jeté sur bon nombre de Mitchum, et le film qui m'a certainement le plus marqué est "Home from the hill" avec le grand George Peppard. Du coup, j'ai vu un autre Minnelli, "Comme un torrent" imparfait mais dont l'esthétique générale m'a aussi beaucoup séduit.
    Tout ça pour dire que si j'ai un thème à proposer, dans lequel en plus vous semblez excellez est celui de l'age d'or d'Hollywood (Minelli donc, mais aussi Nicholas Ray, et tant d'autres).
    un petit classement serait des plus bienvenue!

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  12. oh la, un peu large comme theme.. mais dans le style (que j'adore), tu devrais t'orienter vers -Douglas Sirk bien sur ("written on the wind" ou "all that heaven allows" ou "imitation of life" par exemple), le maitre du melo...
    - "in a lonely place" de nicholas ray, peut-etre un de mes films preferes (vraiment),
    -ophuls aussi (letter from an unknown woman), -"peter ibbetson" de hatthaway, tellement original
    -borzage, cukor et mankewicz ("all about eve") ensuite
    -powell et pressburger, anglais pour "a matter of life and death", "black narcissus" et "the red shoes".
    -et puis, indispensable regard d'un vrai fan, "far from heaven" de todd haynes, magnifique hommage a Sirk.

    bon ce n'est qu'un debut

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  13. suite:

    comment ai-je pu oublier ces deux westerns hyper romantiques que sont "johnny guitar" de nicholas ray et "duel in the sun" de king vidor.

    pour mankiewicz, aussi "the ghost and mrs muir", borzage, l'incroyable "man's castle".

    et "ali: fear eats the soul", autre hommage a Sirk, de fassbinder cette fois.

    pour minelli, ne rate pas "undercurrent". avec sirk, il reste le maitre du genre.

    reste "casablanca", "laura", "out of the past" et "gilda", a la limite du noir... mais la, on entre dans un autre sujet...

    question aux autres : quesl sont les vrais melodramas hors de la "grande periode" outre "far from heaven" et "ali" ?

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  14. Enfin, si tu veux une vue d'ensemble sur les classiques americains, je te conseille l'incontournable article et top 100 de Jonathan Rosenbaum. son point de vue est celui d'un americain amoureux du cinema americain, donc frustre. c'est moins valable en france mais sa liste est plus interessante qu'elle ne parait (et unique en fait):

    http://www.chicagoreader.com/chicago/list-o-mania/Content?oid=896619

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  15. Merci pour tous ces bons conseils Mr X.
    De longues heures de visionnage m'attendent.

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  16. Je viens de voir les 2 westerns précités, et si j'ai été plutot déçu par "Johnny Guitar" (hormis la musique), je suis carrement sous le choc du gigantesque "Duel au Soleil". Les couleurs sont fabuleuses, les plans larges au matt painting magnigiques, les ombres (chinoises)incroyables, le jeu excessif de Jennifer Jones, et meme pour une fois Gregory Peck en bad guy.
    Le ciel flamboyant du desert Texan m'a bizarement aussi rappelé les couleurs théatrales de "Coup de Coeur" de Coppola.
    Oserai-je dire que l'histoire destructive entre 2 frères dans un ranch reculé, pour l'amour d'une meme femme a pu inspiré un autre mélo (?) beaucoup plus récent: "Legendes d'automne" de Edward Zwick. Blasphème?

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  17. blaspheme non... mais bon, ne pas aimer Johnny Guitar, quand meme le grand western a sub-texte melo tordu et citer "legendes d'automne", c'est un peu dur mais continue sur ta lancee... je te conseille en priorite Douglas Sirk, "in a lonely place" et en moderne "far from heaven". bon visionnage (dit le jaloux... j'aimerais tellement avoir tout ces films devant moi).

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  18. Voila c’est fait, je me suis fais vértiablement une cure de Melo, et grace à quelques nuits blanches, j’ai pu suivre vos recommandations.
    Je me permets de vous donner mon avis de novice sur le genre, que je connais un peu mieux maintenant. Tout d’abord rendons justice à Internet et à votre blog. Internet est un outils merveilleux qui permet en quelques heures (ou jours) de découvrir des trésors, plus ou moins cachés, mais on s’y retouve vite perdu si des sites comme le votre ne sont pas là pour défricher le bon gout de la masse d’information. Voila pour les compliments. Vous les méritez amplement.
    Je me suis donc jeté à corps perdu dans Sirk et effectivement je suis tombé sous le charme du maitre. Tout d’abord « Written on the wind » qui est surement celui qui m’a le plus marqué, ou tous les ingredients du Melo semblent s’y trouver, et s’emboitent à merveille dans cette tragédie familiale.
    L’histoire beaucoup plus simple de « All that heaven allows » où l’on retrouve Rock « big Jim » Hudson, est aussi magique avec son décor enneigée et ses cabanes en rondins de bois.
    Au-delà de l’histoire de ces films, c’est l’esthétique générale de la pellicule qui m’a fait fondre. Cette fameuse pate « Technicolor » qui rend les images si romantiques, et nous projettent dans un univers presque imaginaire, plus toc peut etre mais aussi plus merveilleux et donc où les sentiments et sensations du spectateurs prennent le pas sur l’analyse filmique purement formelle.
    C’est surement pourquoi je n’ai pas du tout accroché avec « Ali : fear eats the soul » dont l’image hideuse fait si « allemande » (désolé pour l’amalgame germanique) et donc trop réaliste pour le genre pour réussir à me faire m’oublier dans le mélodrame.
    Powell & Press burger m’ont eux presque fait oublié leur coté européen, surtout « black narcissus », dont l’histoire fantastique (des nonnes se retouvent isolées dans les montagnes dans une batisse autrefois lieu de débauche et de fornication…). On penserait presque à « Shining » avec L’overlook construit sur l’ancien cimetierre indien.
    Le cinéma américain N&B n’ayant bien sur pas la couleur à son service se servait d’un léger flou, par moment et dans les angles, pour nous montrait ce que l’on voit comme à travers d’un songe et magnifier l’image. C’est particulièrement le cas dans « Casablanca ».
    Je connaissais déjà « In a lonely place » (que j’adore aussi ) ainsi que « Laura » mais j’ai découvert l’étrange « the ghost and Mrs Muir » avec la poupée Gene Tierney (pour moi la plus jolie des actrices US, et pourtant à l’époque la concurrence était rude…).
    Dans la meme veine fantomatique, découverte aussi du génial « Peter Ibbetson ». Merci.
    Par contre je me suis ennuyé devant « far from heaven » qui je trouve est bien plus qu’un hommage à Sirk. En plus d’etre une copie de « All that heaven allows », c’en est une caricature. Là ou la trame était adroitement pesée dans le vieux film (une jeune veuve tombe amoureuse de son jardinier), les cichés s’additionnent dans celui de Todd Haynes (une femme blanche marié à un homme qui découvre son homosexualité…, tombe en plus amoureuse de son jardinier…, qui de plus est noir…, et on évite de justesse celui de la femme batue par moment). Ce n’est que mon avis, mais à vouloir trop traiter de problèmes dans un seul film, on s’y perd et on survole chacun d’eux.

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